Le territoire situé aux abords de Saint-Martial conserve de nombreux témoignages archéologiques et historiques qui témoignent de l’ancienneté de son occupation. Cette modeste paroisse rurale est mentionnée pour la première fois en 1123. Elle n’a pas donné lieu à la création d’une sei-gneurie mais demeure caractéristique de ces communautés autonomes regroupées autour de l’église et de l’école jusqu’aux années 1950.
L’église, dédiée à St-Martial, entièrement reconstruite aux XVIIIe siè-cle, et l’école ont fait l’objet d’études approfondies. Sa campagne fertile a été défrichée et mise en culture dès le Haut Moyen Age. Au XVIe siè-cle, l’importance des métairies appartenant à des membres de l’aristo-cratie castraise contraste avec les hameaux où cohabitaient des familles élargies d’artisans et des travailleurs de terre. La création de plusieurs axes de circulation et la construction de lotissements pavillonnaires aux abords du village ont contribué à atténuer l’identité de cette commu-nauté villageoise. Bien que peu étendu, ce territoire méconnu recèle un patrimoine bâti rural remarquable en particulier ses pigeonniers.
L’étude d’archives témoigne des multiples facettes de la vie paysanne au début du siècle dernier. Elle est illustrée par les photographies col-lectées auprès des familles. Longtemps demeuré agricole, ce territoire s’ouvre à la modernité et offre désormais différents aménagements caractéristiques d’une couronne périurbaine.

Samuel Montagne, vice-président de la Société Culturelle du Pays Castrais, est professeur d’histoire-géographie au collège Jean-Jaurès à Castres. Il est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages sur les communautés rurales du Lautrécois et du Castrais.